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BRESLEV - Bnei Noah (Français)

LES JUIFS ET LES ENFANTS DE NOE

de David-Yts'haq Trauttman
http://www.breslev.co.il/articles/bnei_noah/les_juifs_et_les_enfants_de_no%C3%A9.aspx?id=11473&language=french


Les juifs et les enfants de Noé   Qui a dit que la Tora ne s'adresse qu'aux juifs ? En fait, la Tora est universelle et toutes les populations du monde peuvent y tir


Est-il déjà venu à l'esprit d'une personne juive de conseiller à une tierce personne – non juive – d'aller consulter un rabbin pour répondre à ses questions ? À l'exception des cas où cette personne envisage de se convertir au judaïsme, le conseil semblerait pour le moins inadéquat. 
Également, peut-on envisager une personne non juive qui décide d'elle-même de rencontrer un rabbin pour la guider dans ses doutes existentiels ? Les amis-es de cette personne auraient vite fait de lui dire : “Il y a erreur sur la personne !”
Cette situation s'explique par un trou immense de notre culture religieuse. Pour les juifs, l'immense majorité sont convaincus que la Tora ne s'adressent qu'à eux et qu'un non juif entre forcément dans une des catégories suivantes : non croyant, chrétien, musulman… Dans tous les cas, il ne semble avoir aucune raison de lier la Tora au non juif, hormis les convertis-es potentiels-les.
 
Pour les personnes non juives, la Tora appartient au monde juif. Dans celle-ci, est décrite l'importance de respecter le Chabath, de manger kacher… Si l'on disait à ces personnes qu'elles possèdent de bonnes raisons de lire la Tora et de suivre les préceptes qui s'adressent à elles, nous risquerions de faire face à une attitude dubitative.

 
Une demie-vérité est un mensonge entier
 
Au fil des siècles, s'est ainsi développée une double solitude. Celle des juifs qui ne pouvaient rien espérer de positif de leurs contacts avec les non juifs, si ce n'est les pogroms, la violence ou l'oubli de leur propre judaïsme. La seconde solitude est celle des populations non juives qui ont grandi orphelines de la Tora et sans recevoir une once de la sagesse du judaïsme.
 
Dans les deux cas, ces populations ont une vision tronquée. Les juifs du judaïsme et les non juifs de leur destin.
 
Qui a dit que la Tora ne s'adresse qu'aux juifs ? La parole de D-ieu serait-elle ainsi limitée que seulement quelques millions de personnes dans le monde devraient se sentir concernées par l'Expression divine ?
 
En fait, la Tora est universelle et toutes les populations du monde peuvent y tirer une inspiration spirituelle unique. D'une part, le peuple juif doit suivre les six cents treize commandements qui le concerne ; d'autre part, il existe sept commandements qui s'adressent d'une façon spécifique aux personnes non juives (on peut lire la liste en cliquant ici).
 
À ces dernières, il n'est nullement demandé de se convertir pour suivre les commandements bibliques : elles doivent suivre ces sept lois… et rien de plus. À leur égard, D-ieu attend la même chose qu'Il attend des juifs : que chaque individu étudie avec constance Sa parole et suive avec attention Ses directives. Si les juifs en ont six cent treize, les Bnei Noah (enfants de Noé) pourront se réjouir d'en avoir que sept !
 
De la sorte, chaque personne juive possède un message spécial pour les personnes non juives qu'elle connaît : la Tora les concerne aussi ! Également, chaque personne non juive doit étudier la façon dont ces sept commandements s'adressent à elle et la façon de les appliquer dans notre monde moderne. 
 
Ces sept lois sont celles qui avaient été données à Noé et à ses enfants ; c'est pour cela qu'on appelle les personnes qui les suivent des “Bnei Noah”, des enfants de Noé. Un judaïsme dans lequel on ne ressent aucune responsabilité envers les non juifs est un judaïsme faux. Même s'il existe des différences importantes, la situation possède de nombreux points communs avec l'attitude que doivent adopter les personnes juives religieuses envers les personnes juives qui ne le sont pas. 

 
La tradition juive pour les non juifs
 
Que dire à nos lecteurs non juifs ? Pour quelle raison devraient-ils s'adresser à des rabbins afin de poser leurs questions ?
 
Qu'on le veuille ou non, l'être humain est religieux. On compte par millions les personnes qui se sentent étrangères au christianisme. Leur seul recours serait-il donc de devoir se convertir à une autre religion ? Certainement pas !
 
Ces personnes doivent savoir que lorsque D-ieu a prononcé Ses Paroles divines au Mont Sinaï, Il s'adressait à l'humanité entière et pas seulement au peuple juif.
 
Le peuple juif doit être considéré comme le dépositaire des lois bibliques : c'est lui qui les conserve précieusement et qui les étudie avec persistance depuis si longtemps ! C'est pour cela que les personnes qui peuvent transmettre le Message divin qui s'adresse aux personnes non juives sont les experts et érudits dans la Tora (Bible). Le plus souvent, ces personnes portent le titre de “rabbin”.
 
Un avertissement important : l'histoire des persécutions contre le peuple juif n'a pas particulièrement favorisé l'enseignement de ces lois aux non juifs. C'est la raison pour laquelle on n'a jamais assisté à une forte tradition juive de transmission de ces lois envers les non juifs. Cependant, de nos jours, ce sont souvent les personnes non juives qui en font la demande.
 
Leurs recherches de leur identité spirituelle les amènent souvent à prendre contact avec des autorités rabbiniques. Celles-ci sont dans la plupart des temps prises au dépourvu car sans la formation nécessaire pour répondre à leurs demandes. C'est pour aider à combler ce manque que la rédaction de Breslev Israël offre une série d'articles sur ce sujet dans sa rubrique “Bnei Noah”.
 
Nous avons tous-tes l'envie de faire la volonté du Maître du monde. Nous possédons tous-tes un rôle à tenir dans ce monde. Aujourd'hui, l'opportunité se présente – d'une façon unique – de transmettre le message auprès de toutes les personnes non juives. “Vous n'avez aucune obligation de vous convertir au judaïsme pour suivre les préceptes de D-ieu !
 
Vous ne devez pas vous sentir obligées de suivre les recommandations d'une Église qui vous semble être déconnectée de la réalité et de la vérité. Ouvrez votre Bible, la seule qui est été transmise par D-ieu. Si certains l'appellent l'Ancien Testament, c'est parce que l'homme en a rajouté un nouveau, pas D-ieu !
 
Juifs-ves ou non juifs-ves, ne vous sentez pas gênés-es de poser vos questions à des rabbins orthodoxes. Vous pouvez également nous les poser. Breslev Israël – sous l'impulsion du Rabbin Shalom Arush – essaiera toujours de vous aider. Puissions-nous tous-tes nous rapprocher du Créateur, selon le chemin qui nous est personnel. Amen !
 





BNEI QUOI ?

par Alice Jonsson
http://www.breslev.co.il/articles/bnei_noah/bnei_quoi_.aspx?id=8550&language=French



Bnei quoi ?   Maintenant, je sais qu'Hachem se tiendra toujours là où je me trouve et qu'il peut Lui arriver d'approuver mes projets. Je sais que dans ce cas, Il me le fera savoir rapidement.

 

Je vais sans doute me mettre en situation délicate et déclarer qu'il existe un point commun à  tous lesBnei Noah [i]. Sans distinction d'âge, de race, de statut socio-économique, de genre ou de nationalité ; à la gauche – ou à la  droite – de l'échiquier politique, d'origine chrétienne, athée, etc., chaque Ben Noah[ii] a rencontré – au moins une fois dans sa vie – le visage incrédule et confus d'une personne lorsqu'il commence à parler de sa vie de Ben Noah. Le dialogue qui suit peut donner une idée assez précise du style de réaction à laquelle on peut s'attendre :

 

"Alors, de quelle religion es-tu ?"

"Cela n'est pas difficile ; tu sais sans doute ce qu'est un juif, n'est-ce pas ?" 

"Oh, je comprends : tu es juive."

"Non. Je crois au judaïsme mais..."

"Alors tu n'es pas juive."

"C'est vrai. Vois-tu, les juifs doivent respecter les 613 commandements et..."

"Ah bon ? 613 ?"

"Oui, je sais, c'est beaucoup. Les Bnei Noah eux, doivent en respecter seulement sept. Alors..."
"Les Bnei quoi ?”
"Ah, je vois...  Commençons par le début. Tu sais qui était Noah, n'est-ce pas ?"
"Le gars avec le bateau ?" 
"Oui!  Alors voilà, il y a certaines lois – qui datent de l'époque de No­ah – qui concernent toute l'humanité et... ne t'en vas pas ! Je ne suis pas folle !"
 
Quand je venais tout juste de commencer à m'intéresser à mon statut de “Bat Noah [iii], ce genre de réaction me dérangeait. Je ne suis pas le genre de fille qui apprécie vraiment d'être regardée comme si j'étais une religieuse légèrement farfelue. J'aime ma religion (chrétienne) et j'apprécie le discours un peu “vieille école” sur les valeurs de la famille, de l'honnêteté, etc.
 
Lorsqu'on me regarde comme si j'étais membre d'un culte, je sens quelque chose bouillir en mon fort intérieur. Cependant, même si j'ai été plus souvent que je l'aurais voulu suspectée d'être une “originale”, je me suis relevée rapidement de ces moments difficiles. Pour quelle raison ? Parce qu'Hachem [iv] m'a rassurée grâce à mes prières fréquentes et qui viennent du fond de mon cœur. Ces prières sont une véritable bouée de sauvetage dans les moments difficiles.
 
Lorsque j'ai commencé à parler à Hachem, j'ai eu rapidement le sentiment d'être liée à une véritable source de puissance. Je dois vous avouer qu'au début, cette source me semblait effrayante. Auparavant, je pensais que les gens religieux parlaient au ciel – ou à quelque chose qui se trouvait dans leur tête – et que l'intérêt principal de cette activité était d'ordre thérapeutique. À vrai dire, je pensais que certains étaient réellement cinglés et que la plupart d'entre eux ne devaient certainement pas être très “clairs”. Parler à Hachem ? Ce qu'ils croyaient semblait être de la fiction, une fiction bizarre.
 
Cependant, lorsque je fais ce que Rabbi Na'hman a dit – même quand je ne crois pas vraiment que cela peut avoir un effet concret – je constate souvent que les effets concrets… ne se font pas attendre très longtemps. Alors, je sais que cette "fiction" est vraie, comme je sais que ma mère m'aime.
 
Vous désirez un exemple ? Il y a quelques années, mon mari et moi n'arrivions pas à avoir d'enfants. Nous avions décidé de suivre un traitement de fertilisation in vitro. Si vous connaissiez le coût d'un tel traitement, à coup sûr vous me diriez que je suis folle ! Les factures des centres d'analyses ressemblaient à des confettis : il nous était impossible de les compter et nous n'en voyions pas la fin.   
 
Ce que mon mari et moi-même entendions souvent ressemblait à : "Madame, nous avons décidé de vous faire un ultrason aujourd'hui. Cela vous coutera 316 € et en espèces s'il vous plaît. Maintenant, ne vous plaignez pas car il s'agit d'un prix spécial pour vous…” Nous avons essayé ce “régime” pendant plusieurs années. C'était notre chance et nous pensions que c'était la seule.
 
Cependant, un certain jour, j'ai appris que Rabbi Na'hman avait souvent parlé de l'importance de sortir de chez soi pour aller parler – littéralement – à D-ieu et lui faire part de nos besoins, même si ces derniers sont purement matériels. Cela tombait à pic car nous avions besoin d'argent… et un besoin urgent. Le coût des soins médicaux devenait tellement exorbitant que nous commencions à penser à y mettre fin un jour ou l'autre. 
 
Je vais être honnête : je ne trouvais pas cette idée très reluisante. Je veux dire, parler à D-ieu de mes problèmes d'argent me semblait un peu… fade. L'argent n'est pas toujours propre alors que D-ieu est pur. De plus, demander de l'argent pour moi tandis que le monde est rempli de personnes qui ont faim… J'étais convaincue qu'un coup de tonnerre lumineux allait m'immobiliser à la seconde où j'ouvrirais la bouche pour demander l'aide de D-ieu. Malgré tout, je suis sortie et j'ai expliqué la situation à Hachem, tout en m'excusant. 
 
La promenade fut sans histoire. Me sentant légèrement embarrassée, je rentrais chez moi ; j'avais au moins ressenti l'air froid rafraichissant de l'automne qui coiffait la pelouse et le froissement de mon jeans ; j'errais dans la maison pendant près de dix minutes… et le téléphone sonna. C'était la compagnie de livraison de produits pharmaceutiques. Une employée extrêmement gentille nous avait aidés à remplir une énième demande de remboursement à notre compagnie d'assurance.
 
En fait, nous avions fait cette demande sans y croire vraiment car celle-ci suivait une autre qui venait d'être refusée. De plus, le montant de la dernière demande était tellement important que j'aurais pu me payer avec cet argent une semaine de vacances – pour mon mari et moi – à l'autre bout du monde !
 
Eh bien, vous savez quoi ? En dépit du fait que la compagnie d'assurance avait été le jour d'avant catégorique sur le refus de payer pour les médicaments, elle était d'accord pour couvrir notre nouvelle demande. Elle avait calculé le montant que nous avions économisé pour les premiers articles de la liste et la somme nous fut réglée en quarante-huit heures. L'employée de la compagnie n'en revenait pas. Elle riait et balbutiait ; pour un peu, on aurait cru que c'était elle qui était la première concernée !
 
Dix mois plus tard, un petit garçon potelé est né et notre vie est passée du noir et blanc à la couleur.
 
Ce qui m'amuse le plus à propos de la façon dont s'est déroulé cet évènement, c'est de prendre conscience qu'en fin de compte, D-ieu me connait bien. Il sait que je peux être assez superficielle et qu'une manière efficace d'attirer mon attention consiste à faire tomber de l'argent du ciel pour me permettre de payer une facture. Il n'y a rien d'abstrait à propos du paiement d'une facture. Plus important encore, il n'y a rien d'abstrait à propos de ce merveilleux bébé qui se trouve dans notre salon.
 
Cela donne bizarrement une nouvelle saveur aux discussions religieuses à propos de Noah. Maintenant, je sais qu'Hachem se tiendra toujours là où je me trouve – sans prétention – et qu'il peut Lui arriver à l'occasion d'approuver mes projets. Je sais que dans ce cas, Il me le fera savoir rapidement. Aussi simple que cela.

 


[i] Les “enfants de Noé”.
[ii] Enfant de Noé.
[iii] Fille de Noé.
[iv]  D-ieu.





BNEI NOA'H : TRACER LA VOIE

par Alice Jonsson
http://www.breslev.co.il/articles/bnei_noah/bnei_noah___tracer_la_voie.aspx?id=13920&language=French



Bnei Noa'h : tracer la voie   Nous assumons notre rôle de personne non juive et notre volonté de vivre en conséquence, selon le désir de D-ieu. Vous n'avez nullement besoin de changer d'une façon drastique votre façon de vivre.


 
L'équipe de Breslev Israël est heureuse de vous présenter une série d'articles à propos des aspects pratiques des “sept commandements universels.” Notre objectif est d'expliquer d'une façon claire ces lois afin que les personnes non juives sachent leur signification et la façon dont elles peuvent les appliquer dans leur vie quotidienne.
 
Nous sommes conscients que la plupart de nos lecteurs non juifs ne sont pas familiers avec le judaïsme et le monde de la Tora (Bible). C'est pour cela que nous souhaitons leur offrir la possibilité d'emprunter un chemin nouveau pour eux, mais ancien dans l'histoire humaine. Ce chemin a été donné – à toutes les nations du monde – par notre Créateur.
 
Il est important de préciser que selon le judaïsme, il n'existe aucune obligation pour demander à une personne non juive de se convertir afin de se sentir liée à D-ieu. Une personne non juive peut – comme une personne juive – essayer de rendre le monde meilleur, vivre une vie d'une moralité irréprochable et remplie de joie, d'enseignements riches et de tranquillité. Simplement, le chemin qui s'offre à cette personne – pour atteindre ces objectifs – est distinct de celui des personnes juives.
 
Les lois de Noé – appelées également les “sept commandements universels”, ou les sept mitswoth(commandements) des Bnei Noa'h (des enfants de Noé) – sont déduites du chapitre 9 de la Genèse. La Genèse est un des cinq livres de Moïse ; elle appartient à un corpus beaucoup plus large : la Tora écrite (Bible). Celle-ci inclut également les livres des Prophètes et les Hagiographes (par exemple : le livre des Psaumes, des Proverbes…) ; d'autre, il y a la Tora orale (la Michna et la Guémara, c'est-à-dire leTalmud ), les Midrachim, les décisions halakhiques (de droit juif) et le Zohar (la base de la kabbale).
      
Les sept lois universelles sont :
 
1. Interdiction de l'idolâtrie.
 
2. Ne pas blasphémer. 
 
3. Ne pas tuer.
 
4. Ne pas voler.
 
5. Ne pas s'engager dans des unions illicites.
 
6. Instaurer des tribunaux.
 
7. Ne pas manger un membre d'un animal vivant.
 
Six de ces sept lois existaient déjà du temps d'Adam et Ève. Cependant, la septième loi – qui concerne le respect que nous devons accorder aux animaux – fut donnée après le déluge de l'époque de Noé et de sa famille. C'est à eux que fut confié la tache de peupler de nouveau la terre, à l'image d'Adam et d'Ève. Ces lois fondamentales s'adressent à l'humanité entière : ne descendons-nous pas tous et toutes de Noé et de sa famille à qui furent données ces lois ?
 
Avant que la Tora (Bible) fût donnée aux juifs au Mont Sinaï, eux aussi les respectaient. Si une personne non juive suit ces lois, une place lui est réservée dans le 'Olam Haba (le monde à venir). Cependant, il est très important de comprendre le fait que selon le judaïsme, le plus important n'est pas de s'imaginer vivre dans le monde à venir tandis que nous sommes dans ce monde. Plutôt, l'essentiel consiste à vivre une vie – dans ce monde – qui respecte les principes fondamentaux que nous avons énoncés.
 
Si nous suivons les sept commandements universels, nous nous lions au Créateur, dans ce monde et dans notre vie présente. De la sorte, nous donnons une autre valeur à notre vie, à celle des personnes qui nous entourent et au monde dans lequel nous vivons. En les suivant, nous devenons lespartenaires du peuple juif dans une tache commune : réparer le monde. Cependant, nous le faisons à notre manière, celle que D-ieu a voulue pour nous.    
 
 
Si nous suivons les sept commandements universels, nous nous lions au Créateur…
    
La Tora demande aux personnes juives de respecter 613 commandements. Ainsi, selon la Bible, la tache d'un juif est différente d'une personne non juive. Dit simplement, il nous suffit de suivre seulement les six commandements qui furent donnés à Adam et à Ève, plus le septième qui fut donné à Noa'h(Noé). La littérature juive orthodoxe présente différentes opinions à propos de la mise en pratique de ces sept lois universelles. Pour un Ben Noa'h – une personne non juive qui décide de suivre ces commandements – cela peut se révéler être une source de confusion.
 
Par exemple, certains rabbins déclarent avec force que les personnes non juives ne doivent pas dépasser une interprétation limitée des sept lois. D'autre part, d'autres rabbins sont d'avis que les Bnei Noa'h peuvent – s'ils le désirent – suivre d'autres lois inscrites dans la Tora. C'est pour cela qu'il est conseillé pour chaque Ben Noa'h (un “fils de Noé”) ou Bat Noa'h (une “fille de Noé”) d'avoir un rabbin qui sera la personne de choix pour lui transmettre les informations adéquates. C'est en suivant les conseils d'un tel rabbin que nous pouvons apprendre et – en fin de compte – suivre la Volonté divine.
 
Si nous croyons en la vérité de la Tora, nous ne devenons pas pour autant juif-ve. Si nous le désirions, nous devrions nous convertir. Plutôt, nous assumons notre rôle de personne non juive et notre volonté de vivre en conséquence, selon le désir de D-ieu. Ne vous inquiétez pas, vous n'avez nullement besoin de changer d'une façon drastique votre façon de vivre. Devenir un Ben Noa'h ou une Bat Noa'h est plus simple que vous ne le pensez. La seule chose à laquelle vous devez vous engager est de suivre les sept lois de Noé, dans leurs différents aspects.
 
Certains Bnei Noa'h peuvent choisir de vivre une vie religieuse rigoureuse. Ces personnes ont le désir d'apprendre une quantité importante de matériel destiné aux Bnei Noa'h ; elles peuvent décider d'accorder beaucoup de temps à la prière, de respecter le Chabath d'une façon appropriée pour les non juifs et même célébrer certaines fêtes juives. Même si ces décisions doivent être entourées des précieux conseils de rabbins compétents, elles offrent une possibilité de suivre une vie riche de spiritualité, tout en étant non juif.
 
Ces personnes peuvent également choisir d'investir beaucoup de temps à établir des communautés deBnei Noa'h ; ces communautés ont besoin d'institutions pour appendre les valeurs propres aux Bnei Noa'h ; le plus souvent, elles offrent des cours d'hébreu, langue dans laquelle la Tora est écrite… Pour tous ces efforts, l'aide de différentes communautés juives et souvent importante et appréciée.
 
Contrairement à de nombreuses religions, nous n'avons aucune obligation à assister à des services religieux ; de fait, nous n'avons pas de cérémonies religieuses à proprement parler. Le chemin rigoureux que choisissent certains peut être une source immense de bonheur spirituel. Cependant, il ne faut pas ignorer qu'il est également jonché de défis. De nombreux rabbins n'ont jamais été sensibilisés à la notion de “Bnei Noa'h ” et des sept lois de Noé. Cela les met souvent dans une position difficile pour nous guider et nous conseiller.
 
Trouver une communauté dans laquelle nous pouvons vivre et partager nos valeurs est également quelque chose d'extrêmement difficile. Les Bnei Noa'h sont encore trop peu nombreux pour envisager une telle vie. Si nous vivons aux côtés d'une communauté juive, il n'est pas toujours facile de comprendre la façon dont nous pouvons y être incorporés. Pour parler franchement, un Ben Noa'h peut être perçu comme un problème insoluble pour beaucoup de rabbins orthodoxes. Je dis cela avec tout le respect que je dois à ces rabbins.       
  
D'autre part, certains Bnei Noa'h peuvent choisir de vivre religieuse plus simple. Dans ce cas, les sept commandements universels sont utilisés comme un cadre de vie de base pour mener une vie juste et honnête. Les prières prononcées par ces Bnei Noa'h sont simples et le plus souvent, ils ne se servent pas de textes écrits pour s'adresser à D-ieu. En aucun cas, cela les empêche de se lier au Créateur et d'apprécier à sa juste valeur le monde dans lequel elles vivent et que nous a donné le Maître du monde.
 
Ce deuxième style de vie est plus simple à mettre en place et il offre une existence en tous points satisfaisante pour D-ieu. Nous n'avons aucune obligation de suivre la vie religieuse compliquée d'un juif orthodoxe pour plaire au Créateur. Compte tenu de l'état actuel des communautés de Bnei Noa'h, il s'agit d'une approche bien plus facile pour vivre selon les sept lois.
 
Nous sommes un petit nombre sur la planète terre et les complexités de la perspective juive orthodoxe peuvent nous sembler quelques fois au-delà de nos capacités de compréhension. Cela est important à se souvenir si nous désirons créer des liens forts avec une communauté juive.
 
Dans le prochain article, nous aborderons – avec l'aide de D-ieu – le premier commandement :l'interdiction de l'idolâtrie.






BNEI NOAH : LES 70 NATIONS DANS LE MONDE

http://www.breslev.co.il/articles/bnei_noah/les_70_nations_dans_le_monde_.aspx?id=10683&language=French



Les 70 nations dans le monde.   Chacune des soixante-dix nations possède une caractéristique unique. Telle nation excelle dans l'art de la guerre, une autre dans la débauche, une autre dans la beauté…


BRESLEV ISRAËL est heureux de vous présenter le fruit de notre collaboration avec l'encyclopédie WikiNoah, l'encyclopédie en ligne des Bnei Noah. Ce texte est le premier d'une série d'articles qui seront prochainement publiés dans l'encyclopédie WikiNoah. Nous espérons que les informations présentées ci-dessous vous permettront de vous familiariser avec le concept des Bnei Noah.


Origines
 
Selon le récit biblique, le déluge recouvra le monde entier et tua toutes les créatures qui résidaient à sa surface, à l'exception de Noé, sa famille et les créatures dans l'arche. Après le déluge, D-ieu scella un pacte avec Noé avec les avertissements suivants (Genèse 9) :
 
Nourriture : “Toutefois, aucune créature, tant que son sang maintient sa vie, vous n'en mangerez.” (9:4)
 
Meurtre : “Toutefois encore, votre sang, qui fait votre vie, J'en demanderai compte : Je le redemanderai à tout animal ; et à l'homme lui-même, si l'homme frappe son frère, Je redemanderai la vie de l'homme. Celui qui verse le sang de l'homme, par l'homme son sang sera verse ; car l'homme a été fait à l'image de D-ieu.”
 
Selon le Talmud (Sanhédrin 56a-b, qui cite Tossefta Sanhédrin 9:4), la directive “aucune créature, tant que son sang maintient sa vie, vous n'en mangerez” fut donnée à Noé, tandis que Adam et Ève avaient déjà reçu six autres commandements. Les six autres commandements sont déduits, grâce à l'exégétique, d'un verset apparemment superflu dans la Genèse 2:16.
 
 
Les soixante-dix nations
 
Selon le Talmud, nous apprenons de la liste des descendants de Noé qu'il existe soixante-dix nations dans le monde. Cette tradition du nombre des nations dans le monde possède des racines profondes. Selon le Midrach, chacune des soixante-dix nations sont placées sous la protection d'un ange spécial, à l'exception d'Israël, dont le Protecteur est D-ieu Lui-même.
 
À l'époque du Temple de Jérusalem, les soixante-dix taureaux sacrifiés sur le Tabernacle étaient offerts afin d'expier les fautes des soixante-dix nations. “Malheur aux nations !” s'écrit Rav Yo'hanan ; “car elle subissent une perte [en ayant détruit le Tempe] et elle ne réalisent pas l'étendue de cette perte. Aussi longtemps que le Temple existait, l'autel [les sacrifices] réparer leurs fautes ; maintenant [que le Temple est détruit], qui expiera leurs fautes ?”
 
Selon de nombreux commentateurs, ce concept semble trouver son origine dans le verset du Deutéronome 32:8 où il est dit que D-ieu “fixa les limites des peuples [des soixante-dix nations] d'après le nombre des enfants d'Israël”, c'est-à-dire les soixante personnes qui descendirent en Égypte avecYa'aqov.
 
Les soixante-dix membres du Sanhédrin (la Cour de Justice de la nation juive à l'époque du Temple) correspondent également aux soixante-dix nations du monde La loi juive exigeait que chaque membre du Sanhédrin ait une connaissance suffisante des soixante-dix langues afin de pouvoir écouter – et comprendre – un témoignage sans l'aide d'un interprète.
 
 
Les soixante-dix langues
 
Il existe une discussion entre Rabbi Éléazar et Rabbi Yo'hanan en ce qui concerne les langues qui étaient parlées avant le déluge. Selon Rabbi Éléazar, chaque nation possédait sa propre langue, même si elle était comprise par les autres nations. Selon Rabbi Yo'hanan, seul l'hébreu était parlé.
 
Un commentaire digne d'intérêt à propos des caractéristiques des différentes langues parlées dans le monde est formulé par Jonathan de Bet Gubrin. “Il existe” dit-il, “quatre langues qui devaient certainement être utilisées dans le monde entier : le grec pour la poésie, le latin pour la guerre, l'araméen pour le chant funèbre et l'hébreu pour le discours général.” Selon d'autres avis, même si certains caractères du langage assyrien peuvent lui être empruntés, il ne s'agit pas d'une langue authentique.
 
Selon la Hagada (littérature talmudique qui ne concerne pas la loi juive), les anges comprennent toutes les langues du monde, à l'exception de l'araméen ; par conséquent, il n'est pas conseillé de prier en utilisant cette langue. L'ange Gabriel semble une exception à cette règle car selon la Hagada, c'est grâce à lui que Joseph connaissait les soixante-dix langues du monde. “Les astrologues,” narre laHagada, “dirent à Pharaon : 'Comment ? Un esclave qui fut acheté pour vingt pièces d'argent nous dirigerait ?'
 
Pharaon répondit : 'C'est que je trouve en lui des qualités royales !' 'Si tel est le cas,' répondirent les astrologues, 'il doit certainement connaître les soixante-dix langues.' Immédiatement, l'ange Gabriel vint lui enseigner les soixante-dix langues du monde.”
 
La Tora fut rédigée en soixante-dix langues afin de permettre aux nations du monde de la lire et de ne pas invoquer l'ignorance comme excuse pour la rejeter. Parmi les soixante-dix langues, la plus noble est l'hébreu car elle fut prononcée par D-ieu Lui-même.
 
De la même façon qu'il y avait soixante-dix nations, les mots de la Tora gravés sur les Tables sur le Mont Ebal furent rédigés en soixante-dix langues afin de permettre aux nations du monde de les lire. Pour la même raison, la voix de D-ieu au Mont Sinaï s'était divisée elle-même en soixante-dix langues.
 
 
Parallèles avec les soixante-dix nations
 
Selon le Rav David Feinstein, il existe de nombreux parallèles aux soixante-dix nations : les soixante-dix langues dans lesquelles la Tora fut traduite ; les soixante-dix sacrifices du Tabernacle ; les soixante-dix membres du Sanhédrin
 
De fait, à propos du verset : “[D-ieu] fixa les limites des peuples [des soixante-dix nations] d'après le nombre des enfants d'Israël”, les Sages relèvent que D-ieu établit soixante-dix nations car la famille de Jacob qui descendit en Égypte était composée de soixante-dix personnes. Pour quelle raison le nombre des nations doit-il correspondre au nombre des juifs ? De plus, à la fin des quarante années passées dans le désert, Moché expliqua la Tora au peuple juif en utilisant les soixante-dix langues. Pour quelle raison fit-il cela tandis que les personnes qui l'écoutaient parlaient toutes l'hébreu ?
 
Chacune des soixante-dix nations possède une caractéristique unique. Comme les Sages l'ont dit : telle nation excelle dans l'art de la guerre, une autre dans la débauche, une autre dans la beauté… Toutes ces vertus nationales et différents aspects de caractères se retrouvent également dans le peuple d'Israël ; de fait, chaque personne possède des dons à développer et des tentations à surmonter. D-ieu désire que toutes les nations s'élèvent au maximum de leur potentiel spirituel.  
 
Ces variations étaient présentes dans les soixante-dix personnes de la famille de Jacob qui descendirent en Égypte. Les soixante-dix langues utilisées pas Moché font le parallèle aux soixante-dix différents aspects de la Tora ; chacun de ces aspects s'adresse plus particulièrement à une des soixante-dix nations avec lesquelles D-ieu a rempli le monde.
 
Il est également possible de suggérer que chacun des soixante-dix sacrifices du Tabernacle expiait les transgressions de chacune des soixante-dix caractéristiques nationales présentes chez Israël. Conséquemment, les nations du monde bénéficiaient de cette expiation universelle. 
 
Israël, en sa qualité de modèle spirituel pour le monde, devait démontrer en lui-même que l'éminence est à la portée de chaque nation et que chaque personne peut vivre une vie de Tora.
 
Par conséquent, une partie importante de la vie juive tourne autour du nombre soixante-dix qui symbolise le fait que chaque trait national peut être harnaché pour un objectif saint.
À suivre...





BNEI NOAH : UNE VISION MODERNE

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Bnei Noah : une vision moderne   Un mouvement très actif existe et ses membres se sont fixés comme objectif de respecter les lois de Noé. Ces personnes s'appellent des “Bnei Noa'h”...


Selon le judaïsme et leshalakhoth – tel qu'exposées dans le Talmud – les lois noahides s'appliquent à l'ensemble de l'humanité. De fait, nous descendons tous du même ancêtre paternel qui s'appelait – d'après la tradition hébreu – Noa'h (Noé). C'est Noa'h qui était le chef de l'unique famille qui a survécu au Déluge. Ainsi, l'expression “בני נח” (“Bnei Noa'h) signifie les “descendants de Noé” et fait référence à l'ensemble de l'humanité.
Selon la tradition juive, les expressions “Ben Noa'h” (“fils de Noé” pour un homme) ou “Bath Noa'h” (“fille de Noé” pour une fille) sont utilisées à l'encontre de l'être humain, dans son aspect générique. Il existe sept lois de Noé qui s'applique à toute l'humanité, au-delà de la culture ou de l'ethnicité des différents peuples ou groupes de personnes qui peuplent la terre.
 
En théorie, l'expression “Ben Noa'h” ou “Bath Noa'h” ne fait pas référence particulièrement à un individu qui respecte les lois de Noé ; cependant, dans son utilisation courante, dire d'une personne qu'elle est un Ben Noa'h ou une Bath Noa'h implique que la personne respecte les sept lois de Noé.
 
L'orthographe du mot : le “'h” est la transcription de la lettre hébreu “ח” ; cette lettre se prononce comme le “r” de l'alphabet. En d'autres termes, le mot “Noa'h” se prononce “noar”. Certaines fois, le mot s'écrit “Noah”, ce qui est inhabituel que le “'h”. Dans les deux cas, le mot devrait se prononcer de la même manière.
 
 
Définition classique
 
Selon le judaïsme, les personnes non juives (“goyim”, c'est-à-dire des [autres] “nations”) ne sont pas tenues de respecter l'ensemble des lois de la Tora. De fait, il leur est même interdit d'en respecter certaines (ceci est le cas pour les lois de Chabath).
 
Le judaïsme rabbinique – ainsi que son expression contemporaine – décourage le prosélytisme. Les lois de Noé sont considérées comme la façon idéale pour les personnes non juives d'établir un lien direct et personnel avec D-ieu. D'une façon minimale, les sept lois de Noé représentent l'occasion de mettre en pratique les conditions minimales de la civilisation et les Lois divines.
 
On considère qu'une personne non juive qui respecte les lois de Noé dans tous leurs détails a atteint le même niveau spirituel et moral que le Kohen Gadol (le Grand Prêtre) du Royaume ancien d'Israël (Talmud Baba Kama 38a). Selon Maïmonides (Michné Tora, “Les lois des rois et de leur gouvernance, 8:11) un Guer Tochav qui respecte avec précision les sept lois de Noé est considéré comme une personne pieuse et mérite une place dans le Monde à venir. Ceci correspond à ce qui est dit dans leTalmud (Sanhédrin 105b).
 
Cependant, Maïmonides précise qu'une personne non juive est considérée pieuse seulement si elle respecte les lois de Noé spécifiquement parce qu'elle les considère d'origine divine (donnée avec laTora). D'autre part, une personne qui respecte ces lois parce qu'elle les trouve logiques ou conséquentes n'appartient pas à la catégorie de personne “pieuse.”
 
Les lois de Noé diffèrent d'une façon importante des lois romaines pour les personnes non juives (Jus Gentium). Une de ces raisons est que les lois romaines correspondaient à une politique judiciaire exécutoire. Ceci n'est pas le cas avec le judaïsme rabbinique qui n'a jamais jugé de cas en se servant des lois de Noé comme base de jugement (Novak, 1983:28ff). Il est important de noter qu'il existe une différence d'opinion entre experts pour savoir si les lois de Noé sont une partie intégrante de la halakha(cf. Bleich).
 
 
Utilisation moderne
 
Depuis quelques années, le terme “Noahide” fait référence aux personnes non juives qui s'efforcent de vivre en accord avec les sept lois de Noé. Il serait plus précis d'appeler ces personnes des “Noahidespratiquants” ou des “Noahides axé sur la Tora” ; cependant, ces expressions sont rarement utilisées. L'arc-en-ciel fait référence aux Noahides ou à la première alliance (Genèse 9) et il est le symbole de nombreuses organisations Noahides.
 
Une personne non juive – peu importe son appartenance ethnique ou sa religion – est soit une “Bath” (“fille”) Noa'h ou “Ben” (fils”) Noa'h ; cependant la majorité des organisations dans lesquelles les membres s'appellent des “Bnei Noa'h” sont composées de personnes non juives qui respectent les lois de Noé.
 
Selon le Bible, les “Bnei Noa'h” – “les enfants de Noa'h (Noé)” – sont les descendants de Noé, le seul survivant du Déluge qui détruisit l'ensemble de l'humanité. Les enfants de Noé – Chem, 'Ham et Yapheth– avec leur mère et femme de Noé – Naamah – survécurent également au Déluge, en s'abritant dans l'arche. Lorsque les survivants purent sortir de l'arche – afin de rejoindre la terre ferme – ils commencèrent à fonder de nouvelles familles et à peupler la terre. Le point culminant de l'histoire de Noé est la promesse que D-ieu lui fit, de ne jamais plus détruire le monde avec un déluge. Le signe de cette promesse est l'arc-en-ciel.
 
 
Les lois d'Adam
 
Avec la promesse d'une nouvelle vie, D-ieu rétablit les six lois qui avaient été données à l'origine àAdam. Ces six lois concernent l'interdiction de l'idolâtrie, du blasphème, du vol, du meurtre, des relations sexuelles interdites et l'obligation d’établir des tribunaux de justice. À ces six lois, D-ieu en ajouta une : l'interdiction de consommer un organe d'un animal vivant.
 
 
Obligation universelle
 
Parce que ces lois furent données à la toute première famille de l'humanité, ce sont tous les êtres humains qui sont obligés de les suivre. Ces lois sont exposées en détail dans le Talmud, particulièrement Sanhédrin 56a. Le Sage juif de l'époque médiévale – Rabbi Moché Ben Maïmon (leRambam) – rassembla toutes les décisions du Talmud et halakhiques (de la loi juive) de son époque. Son travail permet d'obtenir une vision et une compréhension claire des obligations qui touchent les enfants de Noé. Le Rambam nomma son travail : “Michné Tora.”
 
Non seulement l'exposé clair des lois juives – ainsi que leurs explications – est rédigé dans la Michné Tora, mais un autre ouvrage du Rambam inclut également les lois de Noé. Il s'agit du “Sefer Choftim”, dans sa dernière section appelée “Hilkhoth Melakhim OuMil'hamoth” (“Lois des rois et des guerres.”)
 
 
Le grand renouveau
 
Depuis les deux milles dernières années – et l'expulsion du peuple juif de la Terre d'Israël – le nombre d'adhérents aux lois de Noé est resté petit, voire inexistant. En l'absence d'importantes communautés de Bnei Noa'h – et du confort qu'une vie au sein de telles communautés peut apporter – les personnes qui n'étaient pas nées juives préféraient souvent se convertir, afin d'aller vivre au sein de la communauté juive la plus proche, plutôt que d'observer simplement les lois de Noé.
 
Avec le rassemblement du peuple juif sur sa terre, il est devenu possible pour ces personnes d'observer de nouveau les lois de Noé. De nos jours, un mouvement très actif – et avec de nombreux adhérents – existe et ses membres se sont fixés comme objectif de respecter les lois de Noé. Ces personnes s'appellent des “Bnei Noa'h” ou “Noahides”, en l'honneur de leur ancêtre qui reçut ces lois de D-ieu.
 
Même si ce mouvement est relativement récent, les Bnei Noa'h ont déjà accompli un grand pas afin de développer encore plus leur communauté émergeante. Les lois de Noé ont déjà fait leur impact sur la société américaine : les anciens présidents Ronald Reagan et Georges Bush ont officiellement déclaré que les racines du gouvernement américain se trouvent dans les lois Noahide. Récemment, un “Conseil Supérieur des Bnei Noa'h” a été formé par le naissant Sanhédrin afin de favoriser le développement de ces lois et de leur communauté.     





LES SEPT MITSWOTH DES BNEI NOAH

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Les sept mitswoth des Bnei Noah   Quand D-ieu sauva Noah (Noé) et sa famille du déluge, Il leur donna sept commandements, "les sept mitswoth des Bnei Noah", ou “les commandements de Noah”.

 
Les sept commandements sont :
      
1. Interdiction de l'idolâtrie.
2. Ne pas blasphémer.  
3. Ne pas tuer.
4. Ne pas s'engager dans des unions illicites.
5. Ne pas voler.
6. Ne pas manger un membre d'un animal vivant.
7. Instaurer des tribunaux.
      
Ces commandements sont relativement simples à comprendre et à mettre en pratique. De plus, la plupart d'entre eux correspondent à des principes moraux importants. N'importe quel non-juif qui suit ces lois – parce que le Tout-Puissant les a ordonnées – a une place dans le Monde à venir et il est appelé “'Hassid des nations du monde” ou Ben Noah (fils de Noé).
 
Ces mitswoth concernent tout le monde, juifs et non-juifs, car nous sommes tous des descendants deNoah (Noé) et de sa famille. D'autre part, les 613 mitswoth (commandements) de la Tora (Bible) concernent seulement les descendants des personnes qui ont accepté les commandements au Mont Sinaï, ainsi que ceux qui ont décidé volontairement de suivre ces commandements (par une conversion).
 
Les sept lois de Noah démontrent que les lois et les règles du Tout-Puissant s'appliquent à tous les êtres humains et qu'Il nous aime tous, juifs et non-juifs. Ces lois fournissent une direction à suivre à l'ensemble de l'humanité et pas seulement aux juifs.
 
Selon le Rambam : "Toute personne parmi les nations qui suit les sept commandements pour servir D-ieu, appartient aux Justes parmi les nations et cette personne aura sa part dans le Monde à venir."  
 
  
Fais le bien !
 
Le Talmud fait souvent référence à un non-juif en utilisant le terme “Ben Noah” (“le fils de Noé”). De fait, tous les êtres humains sont des descendants du patriarche Noah. Avant même que la nation juive ne naisse, les êtres humains avaient pour ordre de respecter certaines mitswoth : six du temps d'Adam, sept du temps de Noah... Pour le peuple juif, les 613 mitswoth de la Tora supplantent les sept mitswothdonnées à Noah. Cependant, pour les personnes qui ne sont pas juives, ces sept mitswoth conservent leur caractère unique et peuvent être appliquées si elles le décident. Il est important de prendre conscience que D-ieu jugera tous les personnes qui ne sont pas juives en fonction du respect qu'elles accordaient de leur vivant à ces lois.  
 
Puisque les sept mitswoth des Bnei Noah semblent être la base de valeurs éthiques, n'est-il pas suffisant de les respecter parce que nous désirons être de bonnes personnes, des êtres humains dotés d'une éthique ?
 
Dans la réalisation d'un acte, notre intention sous-jacente est extrêmement  importante. Ainsi, nous pouvons mettre en pratique ces sept lois parce que cela correspond à l'idée que nous nous faisons du bien et du mal, à notre sens de la justice, etc. De la sorte, savoir que le Tout-Puissant nous a ordonné de les mettre en œuvre ne jouerait aucun rôle dans notre motivation. Même si l'on peut souhaiter que l'ensemble de l'humanité suivent ces mitswoth – au-delà de la nature spécifique de sa motivation – celles-ci sont considérées être mise en pratique d'une façon idéale lorsque nous les faisons parce que D-ieu nous l'a ordonné. L'habitude consiste à appeler une personne qui agit ainsi un “Ben Noah” (“un fils de Noé”) ou une “Bath Noah” (“une fille de Noé”). Selon le Rambam, un non juif doit accepter spécifiquement ces mitswoth tout simplement parce que D-ieu les a révélées au Mont-Sinaï à Moché, pour être transmises aux peuples de l'humanité.
 
En d'autres termes, les sept mitswoth des Bnei Noah ne sont pas simplement quelque chose de “bien”, quelque chose que l'éthique nous demande de faire. Plutôt, il s'agit de Lois divines, de “halakhoth ” (“lois juives”). De fait, le Talmud nous apprend que depuis que le Temple est détruit, D-ieu n'a plus de lieu attitré de résidence dans notre monde, à l'exception du domaine de la halakha (“loi juive”). Pour que cesmitswoth puissent devenir un Récipient divin, elles doivent être suivies de manière appropriée, ce qui signifie qu'elles doivent être respectées selon la halakha.
 
De la même manière que les juifs doivent suivre la halakha en respectant les 613 commandements, il existe des halakhoth à respecter pour les sept mitswoth des Bnei Noah. Les détails halakhiques de cesmitswoth dépassent évidemment l'envergure de cette courte présentation. Cependant, nous suggérons aux personnes désireuses d'approfondir ce sujet de lire nos nombreux articles dans la rubrique “Bnei Noah” et si elles en sentent le besoin, de nous contacter directement. Nous serons heureux de les aider dans leur recherche de spiritualité.
 
 
Trouver D-ieu dans notre monde
 
Quelques paroles de nos rabbins…
 
En faisant référence au don de la Tora, il est écrit dans la Bible : "Ils entrèrent dans le désert du Sinaï et ils y campèrent." (Exode 19:2).
 
"La Tora fut donnée dans un lieu qui n'appartenaient à personne, car si elle avait été donnée sur la Terre d'Israël, les nations du monde diraient qu'elle n'y ont aucune part. Cependant, elle fut donnée dans le désert et tous ceux et celles qui espèrent la recevoir devraient venir et l'accepter." (Midrach Mé'hilta 20).  
 
"Chaque parole qui sortait de la bouche de D-ieu fut prononcée en soixante-dix langues." (Chabath 88b).
 
"Rabbi Yo'hanan a dit : 'La voix s'est divisée en soixante-dix voix qui sont les soixante-dix langues de base dans le monde ; ainsi chaque nation pouvait entendre la voix dans sa propre langue."" (Midrach Raba sur Chemoth 85:19).
 
Le Meiri explique : "Si un non-juif apprend les sept mitswoth des Bnei Noah dans leurs moindres détails ainsi que tout ce qu'il peut glaner de leur enseignement, alors… nous devons l'honorer comme devrait l'être un Grand Prêtre (Kohen gadol )."
 
 
La méditation mène à la croyance
 
Tout le monde – juifs et non-juifs – recherche une certaine forme de spiritualité afin d'atteindre la vérité. "Du soleil levant jusqu'à son couchant, que le nom de l'Éternel soit célébré !"  (Psaumes 113:3).
 
Rabbi Eliyahou Lopian posa une question : “Lorsque le Roi David composa le livre des Tehilim(Psaumes), le monde était rempli d'idolâtrie et seul le peuple juif vénérait le Tout-Puissant. Si le monde était rempli d'idolâtrie, comment D-ieu aurait put-Il être loué "du lever au coucher du soleil" ?
 
Selon Rabbi Lopian, l'âme désire naturellement le Créateur, comme il est dit : "Mon âme a soif de toi." (Psaumes 63:2). Bien qu'une personne puisse être tentée d'assouvir sa soif en vénérant une idole, elle continuera à aspirer à la vérité. Si cette personne poursuit ce désir, elle trouvera certainement D-ieu, de la même manière que notre patriarche Abraham trouva le véritable D-ieu.
 
De quelle façon Abraham découvrit-il le vrai D-ieu ? "Il commença à réfléchir jour et nuit ; il était stupéfait de voir une constellation évoluer sans qu'une personne apparente la dirige. Qui pouvait la faire bouger ? De fait, il était impossible qu'elle bouge d'elle-même. Abraham n'avait pas de professeur ou une autre personne qui aurait pu le renseigner. Il vivait à Our Kasdim, une ville d'idolâtres. Ses parents – et tout le monde autour de lui – vénéraient des idoles ; lui aussi les vénéraient avec eux. Cependant, il se sentait tellement mal à l'aise que son raisonnement l'amena à une vraie connaissance d'un D-ieu Unique qui dirige les constellations, qui créa tout et qu'il n'y a pas d'autre D-ieu que Lui." (Rambam, Les Lois sur l'idolâtrie). Ainsi, c'est la méditation qui amena Abraham à la véritable spiritualité.   
 
Le rabbin Yechaya Karelitz – connu sous le nom du 'Hazon Ich – explique la raison pour laquelle la méditation amène à la croyance de D-ieu :
 
"L'attribut de foi est subtil, une qualité de l'âme délicate. Si une personne a le sentiment de posséder une âme et ceci dans un environnement calme, lorsqu'elle contemple l'immensité du ciel et la profondeur de la terre, elle ne peut s'empêcher d'être stupéfait, car le monde lui paraîtra comme un puzzle insoluble. Ce mystère enchevêtre l'esprit et le cœur, jusqu'à ne plus penser à rien d'autre. Apparait alors le sentiment de perdre conscience, d'avoir le souffle coupé dans notre action pour trouver une solution. Nous nous sentons capables de traverser le feu et l'eau afin d'obtenir la réponse ; de fait, que représente véritablement la vie si nous n'en connaissons pas le but ultime ?" (“Croyance et confiance” Vol. 1).  
 
Rabbi El'hanan Wasserman élabore en disant : "Les merveilles de la création demandent à chaque personne d'arriver à la conclusion qu'elles ont été créées par une Divinité. Par conséquent, chaque individu sera jugé s'il ne fait pas ce qu'on attend de lui, selon sa propre compréhension" (Kovetz Maamarim)
 
Des mots de la conclusion : "chaque homme sera jugé s'il ne fait pas ce que l'on attend de lui par la raison de son intelligence innée" nous apprenons qu'un juif doit respecter les directives indiquées dans la Tora et qu'un non-juif doit respecter les sept mitswoth de Bnei Noah.
 
 
De quelle façon peut-on suivre les sept mitswoth ?
 
Regardons de plus près les mitswoth et ce qu'elles entraînent.
 
1. Ne pas prier des faux dieux
 
L'essence des sept lois de Noah est l'interdiction formelle de vénérer des idoles ou faire de l'idolâtrie. Il nous est interdit de servir ou de vénérer toute autre création : être humain, ange, plante, étoile ; entrent également dans cette interdiction les quatre éléments fondamentaux (la terre, l'eau, le feu et l'air), ainsi que tout ce qui découle d'eux. Afin de respecter correctement l'interdit de ne pas faire de l'idolâtrie, on doit être conscient que D-ieu est unique.
 
Qu'est-ce que cela signifie ?
 
1.  On ne doit pas croire qu'il y a une autre divinité que D-ieu.
2.  On ne doit pas posséder d'idole, ou se faire une idole, ou demander à une tierce personne de le faire pour nous.
3.  On ne doit pas prier un autre D-ieu.
4.  On ne doit pas se pencher devant un autre D-ieu, faire un sacrifice pour un autre D-ieu.
 5.  On ne doit pas se rapprocher de l'idolâtrie : en paroles, en pensées, par des actes ou tout autre moyen qui nous amènerait à un culte. 
 
2. Il ne faut pas jurer au nom de D-ieu
 
Maudire le Créateur – ou utiliser Son Nom pour maudire une de Ses créations – c'est une manière de faire preuve d'une foi incomplète (ou la croyance incomplète de son Absolue Unicité). C'est la seule interdiction qui implique le discours plutôt que l'acte et qui prouve l'importance de l'attribut humain unique qui est la parole. 
 
3. Ne pas tuer
 
Il nous est interdit de commettre un homicide. D-ieu nous a chargé de protéger et de sauvegarder la vie humaine, la nôtre et également celle des autres personnes. À l'exception des cas de légitime défense et des actions qui sont commises pendant les guerres, la punition pour le meurtre est la peine capitale. De fait, il est écrit : "Celui qui verse le sang de l'homme, par l'homme son sang sera versé ; car l'homme a été fait à l'image de D-ieu." (Genèse 9:6).
 
Il est également interdit de faire du mal à une autre personne, y compris à un fœtus. C'est pour cela que l'avortement est interdit. À propos du verset que nous venons de citer, le Talmud nous enseigne que cela concerne aussi “un homme qui est dans un homme." (Sanhédrin 57b).
 
Une personne malade ou blessée ne devrait pas voir sa vie écourtée. "Et à l'homme qui frappe son frère, Je redemanderai la vie de l'homme." (Genèse 9:5). Cela veut dire que même si nous ressentons énormément de compassion pour une personne qui souffre, il est interdit de faire quoi que ce soit pour raccourcir sa vie. En d'autres termes, l'euthanasie et “tuer par pitié” sont interdits.
 
D-ieu nous a demandé de sauver la vie humaine, y compris la nôtre. Il est écrit : "Toutefois encore, votre sang, de votre vie, J'en demanderai compte." (La Genèse 9:5). Par conséquent, le suicide est interdit.
 
La masturbation masculine (répandre sa semence en vain) est aussi désapprouvée car considérée comme un acte à caractère meurtrier, comme on le voit dans l'histoire de Er et Onan qui devaient respecter les sept mitswoth des Bnei Noah. La masturbation est punie par une sanction divine. 
 
4.  Ne pas s'engager dans des unions illicites
 
Une conduite sexuelle immorale est interdite ; dans ce domaine, D-ieu exige de nous une attitude au-dessus de tout soupçon. Dans toute la Création, il n'existe aucune loi qui permet un individu d'enfreindre les lois sexuelles à cause de sa "vraie nature". Selon le rabbin Yirmeyahu Bindman, auteur de l'ouvrage (en anglais) “Les sept couleurs de l'arc en ciel”, "Il ne peut exister une telle chose que 'l'adultère' ou 'l'homosexualité', pas plus qu'il ne peut existe un 'voleur'”. Si une personne désire réellement respecter les lois de D-ieu, elle doit pouvoir  résister à la tentation de faire une action qui selon D-ieu est mauvaise.   
 
Qu'est-ce que cela signifie ?
 
1. Un homme ne doit pas avoir une relation avec sa mère.
2. Un homme ne doit pas avoir une relation avec sa sœur.
3. Un homme ne doit pas avoir une relation avec la femme de son père (même s'il ne s'agit pas de sa mère biologique).
4. Un homme ne doit pas avoir de relation avec la femme d'un autre.
5. Un homme ne doit pas avoir de relation avec un animal.
6. Un homme ne doit pas avoir de relation avec un homme.
7. Nous devons nous abstenir d'un acte qui nous conduirait à avoir une relation interdite.
 
L'homosexualité féminine est également considérée comme étant une "abomination."
 
Bien qu'il ne soit pas interdit aux non-juifs d'avoir des relations sexuelles avant le mariage, ils sont encouragés à les éviter. Grâce au mariage, nous développons un comportement adéquat en ce qui concerne les rapports qui existent entre un homme et une femme. De plus, en construisant un mariage solide et affectueux, notre vie acquiert une nouvelle dimension et nous transmettons également aux générations futures les fondations nécessaires pour qu'elles deviennent remplies d'êtres humains qui possèdent un aspect spirituel. 
 
5. Ne pas voler
 
Il est interdit de voler de l'argent ainsi que tout autre objet (vivant, inerte...). Il est également interdit de voler : son employeur (en ne travaillant pas tandis que nous sommes censés travailler), le temps des autres personnes (ne pas remettre un livre à sa place dans une bibliothèque), le bien-être physique ou psychologique d'une personne (en disant ou en faisant quelque chose qui peut choquer...)... L'interdiction de voler est sans doute la plus difficile à respecter des sept mitswoth des B'nei Noah car les occasions de voler se présentent à nous d'une façon continuelle.
 
Qu'est-ce que cela signifie ?  
 
1. Nous ne sommes pas autorisés à voler.
2. Nous ne sommes pas autorisés à tricher.
3. Nous ne sommes pas autorisés à nier une dette d'argent que l'on doit.
4. Nous ne sommes pas autorisés à faire payer quelque chose trop cher.
5. Nous ne sommes pas autorisés à kidnapper.
6. Nous ne sommes pas autorisés à utiliser ou même à posséder des instruments de mesures faussés.
7. Si on a volé, on doit rendre ou payer pour l'objet volé. 
 
6. Ne pas manger un membre d'un animal vivant
 
Cette interdiction ne concerne par l'hygiène ou la santé physique. Elle a plutôt un caractère spirituel : le fait de manger de la viande d'un animal en vie se trouve à la source de la cruauté et de l'égoïsme. Manger ne serait-ce qu'une petite quantité de cette viande (viande prise d'un animal vivant), enfreint l'interdiction, même si on a fait cuire la viande avant de la consommer. L'objectif de cette interdiction n'est pas de promouvoir la nourriture végétarienne. Avant le Déluge, toutes les viandes étaient interdites à la consommation. Après le Déluge, D-ieu dit à Noah que la viande serait autorisée seulement en maintenant cette condition dans la préparation. Les interdictions alimentaires qui se trouvent dans laTora possèdent une profonde signification mystique et l'interdiction de manger de la viande vivante est explicite, comme il est écrit dans la Genèse (9:3-4) : "Tout ce qui ce meut, tout ce qui vit, servira à votre nourriture; de même que les végétaux, Je vous livre tout. Toutefois aucune créature, tant que son sang maintient sa vie, vous n'en mangerez." 
 
Qu'est-ce que cela signifie ?
 
1. Nous ne sommes pas autorisés à manger un membre qui a été détaché d'un animal en vie (bête sauvage, poisson, volaille...)
2. Nous ne sommes pas autorisés à manger la chair d'un animal qui a été mis en morceaux par une bête sauvage, laquelle a pris part à l'interdiction de manger un animal qui a été déchiqueté alors qu'il était en vie.
 
7. Instaurer des tribunaux et juger les criminels
 
Quand D-ieu a créé l'homme, Il lui a fait confiance pour qu'il instaure des tribunaux afin de préserver les sept lois de Noah. Le monde ne peut être laissé dans l'anarchie. Un système organisé de lois et de tribunaux est indispensable pour que tout le monde puisse être jugé d'une façon équitable et que personne puisse faire régner sa propre loi.
 
Nos Sages ont dit : "Une personne qui juge sans mentir devient en quelque sorte le partenaire de D-ieu dans la création du monde." 
 
 
Aspirations
 
Bien qu'honorer nos parents ne fasse pas partie des sept mitswoth des Bnei Noah, lorsqu'un non-Juif honore ses parents, il rend le monde meilleur ; à ce titre il reçoit une récompense. 'Ham – un des trois fils de Noah – a été durement puni pour avoir porté atteinte à l'honneur de son père (Genèse 9:22). À l'inverse, lorsqu'un Ben Noah honore ses parents, il est récompensé par le Ciel.
 
De la même manière, Lot fut glorifié pour avoir risqué sa vie en recevant chez lui des invités dans la ville de Sodome, une ville qui avait proscrit toute hospitalité (Genèse 19:1-10). D'autre part, le Midrachraconte qu'Abraham avait rendu visite à son fils Ichmaël pour constater s'il était accueillant envers ses invités. Lorsque la femme d'Ichmaël n'accueillit pas Abraham de bon cœur, celui-ci conseilla à Ichmaëlde divorcer.
 
La responsabilité des Bnei Noah consiste à posséder de bons traits de caractère et à s'efforcer de se rapprocher du Tout-Puissant grâce à la prière et en apportant des offrandes dans le Beith HaMiqdach(l'ancien Temple de Jérusalem) ; qu'il soit reconstruit rapidement et de nos jours, comme il est dit : "Je les amènerai sur Ma sainte montagne, Je les comblerai de joie dans Ma maison de prières, leurs holocaustes et autres sacrifices seront les bienvenus sur Mon autel; car Ma maison sera dénommée la 'Maison des prières de toutes les nations.'” (Isaïe 56:7).
 


 
 
 
LA CRISE DES RELIGIONS

de David-Yts'haq Trauttman
 


La crise des religions   La crise des religions 

La parole universelle est celle qui rassemble, au-delà des frontières physiques et politiques. Un message universel qui s'accompagne de Croisades...


Né en Italie en 1822 et originaire du Maroc, le Rabbin Elie Benamozegh a écrit un nombre importants d'ouvrages. Parmi ceux-ci, un livre est essentiel pour chaque Ben Noah ainsi que pour les personnes intéressées à se documenter sur ce sujet : “Israël et l'humanité”. Paru pour la première fois en 1914 – quatorze années après la mort de son auteur – cet ouvrage nous fait découvrir un visage peu connu du judaïsme : une religion universelle avec d'une part, son peuple de prêtres – les juifs – et les nombreux commandements que ces derniers doivent respecter (le Chabath, manger kacher...).

 

D'autre part, le reste de l'humanité – les Bnei Noah (les enfants de Noé) – qui doit suivre seulement sept mitswoth (commandements bibliques). Considéré sous cet aspect, le judaïsme n'est plus seulement l'affaire des juifs. De fait, c'est toute l'humanité qui doit écouter ce que le Créateur a communiqué à Moché (Moïse). Qu'on soit juif ou pas, D-ieu nous a tous confier un rôle à tenir durant notre vie. “Israël et l'humanité” nous aide à le découvrir.

 

Nous vous proposons une suite d'articles dont le fil conducteur est l'ouvrage du rabbin Elie Benamozegh – “Israël et l'humanité” – dans sa version parue aux Éditions Albin Michel. Nos articles reprennent à leur compte la pensée du rabbin Benamozegh – formulée il y a plus d'un siècle – en la présentant sous un aspect plus proche de nous et des préoccupations de notre époque. Notre objectif n'est pas d'expliquer le texte d'“Israël et l'humanité”, mais de nous en servir comme le départ de nos propres réflexions.

 

Ainsi, si la lecture du livre “Israël et l'humanité” n'est pas indispensable à la compréhension de nos articles, elle est toutefois fortement recommandée pour obtenir une compréhension adéquate de la pensée du rabbin Elie Benamozegh.  

 

 

Introduction
 
Tout discours sur la religion se heurte rapidement avec sa prétendue opposition avec la science. Entre les rabbins – ou homme d'églises – qui prétendent que l'origine du monde remonte à quelques milliers d'années et les scientifiques qui datent cette origine à des milliards d'années, le choix semble fait d'avance.
 
Pour autant, si le discours des scientifiques possède tous les apparats du sérieux, nous devons admettre que le plus souvent, nous croyons ce discours sur parole, sans en comprendre réellement le fond. Ainsi, notre croyance en la théorie du big-bang repose sur la foi et pas sur l'acquisition d'un savoir particulier. Il est bon de le mentionner, à l'heure où certains ont tendance à prendre avec une pincée de sel ceux qui prônent un discours de la foi... religieuse.
 
Cependant, le rapprochement avec le Divin n'est pas avare d'obstacles de toutes sortes. L'opposition entre les religions est également à la source d'une attitude largement répandue : celui de jeter le bébé avec l'eau du bain. En d'autres termes : si les religieux ne s'entendent pas sur qui est D-ieu et sur ce qu'Il désire de l'espèce humaine, tout choix devient impossible et il est préférable d'oublier entièrement notre quête de spiritualité. Ici également, nous ne pouvons que contraster cette attitude avec le “respect” que nous accordons aux scientifiques et aux différentes “théories” sur l'origine du monde.
 
Ce respect se maintient malgré les débats – quelques fois féroces – qui existent au sein de la communauté scientifique pour expliquer, dater... l'origine du monde. Soudainement, notre sentiment d'exaspération face aux débats s'évapore pour faire place à celui d'une réelle modestie devant notre faible connaissance du sujet. C'est à se demander la raison d'un tel revirement.
 
L'antagonisme entre les religions est apparu avec le christianisme. Auparavant, chaque peuple possédait ses rites religieux qu'il avait hérités de ses ancêtres et dont il se faisait un devoir de transmettre à ses enfants. Avec l'apparition du christianisme la donnée change entièrement. Pour la première fois dans l'humanité, une religion se veut universelle. Peu importe où nous habitons sur le globe, notre passé, notre culture... le christianisme dévoile sa vérité en lui donnant un aspect mondial, global.
 
Six siècles plus tard, une nouvelle religion apparaît – l'islam – avec une prétention identique à l'universalisme. Le discours se modifie légèrement, mais l'objectif reste le même : révéler au monde entier la Puissance divine ainsi que la Cause ontologique. Il est intéressant de noter que les deux religions qui comptent aujourd'hui le plus d'adhérents dans le monde (à elles d'eux, elles représentent plus de la moitié de la population mondiale) puisent à la même source : celle du judaïsme.
 
Cette “crise” entre les religions est aggravée par les conflits qui existent en leur sein. Le christianisme – comme l'islam – sont affligés d'un nombre important de sous-groupes (les catholiques, les protestants, les anglicans... pour les premiers ; les chiites, les sunnites... pour les seconds). La discorde entre ces sous-groupes est d'une telle vivacité qu'on ne compte plus les schismes, accusations, meurtres...
 
Tout cela a de quoi étonner lorsqu'on se prétend être universel. La parole universelle est celle qui rassemble, au-delà des frontières physiques et politiques. Un message universel qui s'accompagne de Croisades ou de Guerre sainte pose problème. S'il est tout à fait compréhensible d'aller vouloir porter la bonne parole aux quatre coins du monde, il est plus inquiétant de constater que le discours s'accompagne du gourdin destiné aux réfractaires. Ne serait-ce pas la preuve d'un discours universel qui ne l'est pas vraiment ?
 
Dans bien des cas, convaincre est une bonne chose. Il est même possible de vouloir convaincre avec force. Il existe cependant une limite à ne pas franchir : celle de vouloir convaincre avec la force.
 
Nous étonnerions-nous du rejet des religions et de l'attrait pour le rationalisme que nous aurions déjà répondu à cette question. Si D-ieu est si difficile à trouver, utilisons ce que nous possédons – la raison – pour nous guider dans la vie. De la sorte, nous pouvons espérer trouver le chemin qui nous convient, celui que nous désirerons tracer et que l'humanité voudra suivre de plein gré. Aussi attirante qu'elle puisse être, cette démarche est encore plus délicate que celle qui consiste à chercher notre Créateur.
 
Le rationalisme pose comme postulat la suprématie de la raison comme source principale de toute connaissance. Doté de raison, l'homme semblerait capable de définir le “bien” absolu et partant, développer une société englobante dans laquelle le bien-être de chaque individu serait automatiquement assuré. Dans ce type de société, le bien – une fois défini – serait la force motrice qui permettrait d'atteindre une sorte de “paradis terrestre.” Même si cette définition peut paraître idéaliste, c'est son essence qui a produit les démocraties dans lesquelles nous vivons de nos jours.
 
Dans ces démocraties, qu'en est-il des principes de “bien absolu”, de “bien commun”, d'“intérêt général”... ? Un bref regard sur nos types de démocraties permet de déchanter : violence, meurtres, crimes ; politiciens corrompus, groupes de pression, pouvoir de l'argent; désillusion général des populations, angoisse des jeunes (en France, le suicide est la seconde cause de mortalité chez les adolescents, après les accidents de la route !), chômage... Le tableau n'en finit pas.
 
Qui peut prétendre aujourd'hui que nos sociétés sont menées selon l'intérêt général et que nos dirigeants pensent avant tout au bien-être des populations dont ils ont la charge ?
 
Cela n'est pas étonnant. Remettre à l'homme la définition du “bien”, c'est s'exposer aux définitions temporelles et malhonnêtes. La compréhension que nous avons du “bien” évolue chaque jour. Dans la vie même d'un individu, on comprend généralement que ce qui était bien à l'âge de vingt ans ne l'est plus à quarante et encore moins à soixante. De plus, d'un individu à l'autre, le “bien” possède une définition différente. Ainsi, il est évident qu'il n'appartient pas à l'homme de définir le “bien” absolu.
 
Cette définition doit être remise entre les mains d'une autorité réellement intemporelle, indépendante de toute mode et intérêt personnel et dont la conviction profonde est le véritable bien de l'être humain. Cette définition est celle d'un dogme : la religion.
 
Cela nous ramène au judaïsme, source du catholicisme et de l'islam. La question mérite d'être posée : si ces deux religions ont pu s'inspirer du même original en se proclamant universelles, ne vaudrait-il pas mieux étudier l'original afin d'y trouver son caractère universel ? Là se trouve la nouveauté : le judaïsme, longtemps considéré comme la religion exclusive des juifs, ne semble pas avoir à donner une vision universelle au monde. Ceci est pourtant contredit par la naissance qu'il a donnée au christianisme et à l'islam.
 
De plus, quelle serait la nature d'un D-ieu unique, dont l'intérêt résiderait seulement en une nation et encore, une nation qui représente environ un pourcent de la population mondiale ?
 
Si nous pouvons proclamer que le judaïsme est une religion universelle, il le doit à sa partie morale. En dehors de celle-ci, le judaïsme s'adresse à un peuple de prêtres – les juifs – dont la responsabilité consiste à servir le Créateur par l'entremise de nombreux commandements bibliques. C'est cet aspect qui a laissé croire à l'humanité que le judaïsme n'était que l'affaire des juifs. Une fois kidnappée par les deux religions, la morale universelle s'est détachée de son origine pour devenir leur apparat exclusif.
 
Pourtant, nul ne pourra nier que la racine de cette morale se trouve au sein du peuple qui a reçu la Toraau Mont Sinaï. Il est sans doute temps de rendre aux juifs ce qui leur appartient.
 
En cela consiste l'objectif du livre d'Élie Benamozegh : offrir au monde l'aspect universel du judaïsme qui a été mis sous une couverture depuis deux mille ans, étudier les rapports qui lient Israël avec les peuples du monde, définir la tâche commune des juifs et des non juifs et réunir ceux que l'histoire à séparés, opposés.
 
À suivre...
 
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SOUS L'EMPIRE ROMAIN

http://www.breslev.co.il/articles/bnei_noah/sous_lempire_romain.aspx?id=12149&language=French



Sous l'Empire romain    Contre l'insistance des évêques chrétiens, Jules César refusa d'accorder au christianisme une place prépondérante. Plutôt, il déclara la liberté constitutionnelle de religion.


Joseph Flavius a rapporté la façon dont chaque ville de Syrie de laquelle l'empereur avait expulsé les juifs possédait encore sa population de “sympathisants” grecs. Il a également décrit l'importante communauté non juive liée à la synagogue d'Antioch (ancienne ville située en Turquie) qui était – à cette époque – une des plus grandes villes du monde. 
 
Dans son livre “La vie de Cicéron”, le biographe grec Plutarque a raconté l'action du grand avocat et homme politique en faveur d'un romain libre qui avait été accusé d'abandonner la religion païenne de l'État, en faveur des “pratiques juives.” De la sorte, il est possible de comprendre que l'accusé ne s'était pas converti au judaïsme, mais entendait tout de même partager un tronc commun de valeurs avec les juifs.
 
Les écrivains satiriques Pétrone et Juvénal se sont moqués des non juifs qui “agissent pour le compte des juifs” en tournant en dérision leur réticence à se faire circoncire, même après avoir accepté la vérité juive. Le Talmud fait référence à un roi non juif – appelé Lemuel – a qui Rabbi 'Hanina reprocha d'adopter un comportement inconvenant ; Rabbi 'Hanina accompagna sa remontrance avec la remarque : “Votre père craignait le Ciel.” 
 
Les noahides étaient souvent des personnes qui possédaient un niveau d'étude élevé ; quelques fois, elles faisaient partie de l'aristocratie romaine et elles durent endurer l'opposition païenne avec beaucoup de patience et d'intelligence.

 
L'Empereur Marc Aurèle
 
Il est dit de l'empereur romain Marc Aurèle – qui était un ami proche du Sage juif Rabbi Yéhouda le Prince – qu'il avait accepté d'adhérer d'une façon stricte aux sept lois des Bnei Noah. Joseph Flavius a mentionné également dans ses écrits l'existence d'un Roi Izates qui reçut une “conversion” juive sans être circoncis. Cette conversion fut la conséquence d'une discussion qu'il eut avec un juif nommé Ananias qui vivait dans son royaume d'Adiabène (ancien royaume de Mésopotamie). 
 
Ces personnes non juives vécurent une vie joyeuse et remplie de succès. Leurs jours en étaient de recherche de la vérité et d'une prise de conscience : utiliser au mieux – aux yeux du monde – leur potentiel de personnes non juives.
 
Il est souvent dit que “dix pourcent de l'Empire romain” était juif. Cependant, le nombre de juifs qui émerge de cette période dans celle présente ne correspond à cette supposition. De fait, cela aurait signifié que plusieurs millions de personnes se seraient converties au judaïsme. Ainsi, il est plus certain d'assumer que l'immense majorité de ces personnes étaient des Bnei Noah : des non juifs qui avaient rejeté le paganisme et qui formèrent une association avec les valeurs enseignées dans la Tora. Partant, c'est leur statut même qui changea.
 
L'époque à laquelle nous faisons référence fut le témoin d'un changement important des valeurs morales. Cela est dû au manque apparent de logique des façons anciennes païennes de vivre qui s'étaient transmises de générations en générations. La morale publique et privée devint un sujet dominant dans la vie des individus, un peu à l'image des discussions qui ont lieu à notre époque. Lorsque les juifs vivaient en Terre sainte – avec le Temple au centre de leur vie – ils étaient la source évidente des idées maîtresses dominantes.
 
Des développements identiques eurent lieu également dans l'Empire perse et même en Inde et en Chine. La notoriété et la gloire du Temple de Jérusalem étaient connues dans le monde entier. À cette époque, la religion hindoue se sépara de son idolâtrie originelle et elle accepta comme un fait le concept d'un seul Créateur ; ceci est encore vrai de nos jours. L'idéologie bouddhiste apparut dans l'Extrême-Orient à un niveau qu'elle n'avait pas connu auparavant.
 
En même temps que cette situation évoluait, l'État romain devint la scène d'une lutte considérable entre les non juifs – qui respectaient les Sept Lois de Noé – et les premiers leaders de l'Église qui désiraient que la population adopte une nouvelle religion qui était basée sur des thèmes juifs, mais qui incorporait dans son enseignement des éléments grecs d'idolâtrie. 
 
L'écriture du Nouveau Testament en grec – inspiré par les actions d'un juif que de nombreuses personnes considérèrent comme le Messie – eut un effet déterminant chez les membres de la nouvelle Église. Lorsque celle-ci chercha son officielle dénomination, elle offrit la réconciliation entre, d'une part, les mouvements qui aspiraient aux concepts idolâtres et, d'autre part, ceux qui cherchaient réellement la vérité.
 
Le moment venu, il y eut une division évidente entres ces deux tendances. Cette division se répandit à tous les niveaux de la vie et de la politique. Lorsque la lutte atteignit son apogée, elle déboucha sur le règne court – mais mémorable – de l'Empereur Jules César. C'est Jules César que l'histoire chrétienne appela le “Traître”. Il fut un homme remarquable, âgé seulement de vingt-quatre ans lorsqu'il fut intronisé, en l'année 361. Il était déterminé à donner très rapidement des bases morales à son gouvernement, miné par les crises.
 
Jules César était un cousin de l'empereur. Il avait passé les premières années de sa vie loin des environs de la cour romaine et l'éducation qu'il reçut inclut principalement la philosophie grecque. Même si on le considérait comme un outsider dans le milieu politique romain – ou peut être grâce à cela – l'Empereur Constantin reconnut rapidement en lui une intelligence pénétrante.
 
C'est sans doute pour cette raison qu'il lui donna un poste militaire important dans la guerre contre les tribus qui habitaient la région qui est aujourd'hui l'Allemagne. Déjouant tous les pronostics, Jules remporta la bataille… ce qui éveilla la jalousie de l'empereur qui le rappela à Rome.

 
L'intronisation de Jules César
 
Les amis du Jules qui résidaient à Rome étaient conscients du potentiel moral et intellectuel du jeune homme. Lorsqu'ils entendirent que l'empereur avait rappelé leur ami à Rome, ils s'opposèrent à cette décision et le nommèrent empereur. Avant que la situation ait pu se transformer en une véritable guerre civile, Constantin décéda. Cette nouvelle situation laissait Jules comme son seul successeur légitime.
 
Le jeune homme accéda au trône sans être lié d'aucune façon aux différents clans puissants de l'État romain. Ce sont ces clans – réputés par leur avidité et leur arrogance – qui menaçaient de détruire le tissu social de la société romaine. L'éducation philosophique de Jules l'avait mis en contact avec les idées juives et les Sept Lois au moment précis où leur pertinence était la plus grande.
 
Contre l'insistance des évêques chrétiens qui désiraient fortement que leur croyance soit déclarée la seule doctrine de l'empire romain, Jules César refusa. Plutôt, le nouvel empereur déclara la liberté constitutionnelle de religion. Les temples païens furent autorisés à œuvrer comme bon leur semblait et les synagogues et les églises chrétiennes purent également fonctionner sans entraves particulières de l'État.
 
La politique du gouvernement romain s'inspirait des valeurs spirituelles dont l'objectif était d'élever les débats publics au-delà de la compétition interconfessionnelle. Jules César diminua les impôts des travailleurs et surveilla de près l'inflation qui resta à un niveau remarquablement bas. De fait, l'augmentation de prix fut interdite et l'or abondait dans l'empire en étant importé des territoires qui se situaient en dehors de ses frontières.
 
Jules César mit un terme définitif à la guerre contre les tribus allemandes dont l'agressivité était notoire. Le nouvel empereur savait que l'État romain ne pourrait jamais trouver la stabilité dont il avait besoin tant que ses frontières ne seraient pas assurées. Dans ses nombreuses entreprises, le support des hommes qui “craignaient D-ieu” augmenta son prestige. Dans tous les cas, la qualité du tissu social fut rétablie et la vie commença à changer pour le mieux.
 
Ce début de réussite n'était pas pour plaire à la caste sénatoriale. Les membres de cette caste sentirent que leurs privilèges étaient menacés. En même temps, l'église désirait s'allier à leur cause afin d'en faire ses alliés pour la cause chrétienne.
 
La propagande était répandue parmi les pauvres et il fut déclaré que les juifs – et ceux qui suivaient des préceptes proches du judaïsme – envisageaient de les exploiter encore plus. Il fut également dit que l'action des juifs et de leurs amis était rendue possible par la politique de Jules César qui leur avait confié la bureaucratie qui était responsable de mener à bien les réformes.
 
Même si l'empereur avait été sacré depuis seulement deux années, sa position devint menacée. Son objectif avait été d'élever les standards moraux de l'empire, mais celui-ci était trop instable et c'est un chaos qui, en fin de compte, s'opposa à ses bonnes intentions.
 
Afin de garantir une sécurité militaire définitive, Jules César dirigea son armée vers l'est. L'objectif était de s'opposer à l'Empire perse, dernière puissance politique qui représentait un danger pour Rome. Les légions romaines atteignirent la capitale perse elle-même, ce qui était la destination la plus éloignée que des troupes romaines n'avaient jamais atteinte. Cependant, l'armée se retira et abandonna l'idée de mener un siège de longue durée sous le soleil brûlant de l'été perse. 
 
Tandis que l'armée romaine rebroussait chemin en se dirigeant vers Rome, Jules César fut atteint par une flèche perdue et il mourut sur le champ. Ainsi tomba le dernier défenseur officiel des Sept Lois, jusqu'à nos jours. Avec lui, disparut un homme dont le courage lui permit de s'opposer aux forces les plus élémentaires qui menaçaient le régime de loi.